Biogaz agricole Le prix de rachat de l’électricité bloque le développement de la filière

L’Allemagne compte 3000 installations, la Suisse 70, le  Luxembourg une quinzaine. Côté français, on compte seulement deux unités agricoles.
Selon Trame (centre de ressources et de développement agricole au service du monde agricole), le faible prix d’achat de l’électricité génère deux autres freins au développement de la méthanisation :

• La quasi inexistence de filière. En effet, explique Trame, « pour le moment les bureaux d’études se comptent sur les doigts de la main et il n’existe pas de compétence en France pour l’installation et l’entretien d’unité de méthanisation, de cogénérateurs. Les compétences doivent être transférées en France depuis les autres pays européens ».
• Des pouvoirs publics qui méconnaissent cette technique d’où des difficultés administratives dans le montage des dossiers.

Le développement du biogaz bloqué (© Web-agri)

Dans le contexte français ce type d’installation est donc très difficile à rentabiliser. En effet, les coûts d’investissements et les frais de fonctionnement sont élevés en comparaison du prix d’achat de l’électricité fixé par décrêt.

En France : des pistes d’améliorations sont possibles, les plus efficaces sont du ressort des élus

 Les simulations économiques montrent qu’une réévaluation du prix d’achat de l’électricité de 16c€/kWhe permettrait une rentabilité des installations sans subvention. Cette revalorisation permettrait un développement autonome de la filière.

En attendant, les pistes d’améliorations étudiées par les agriculteurs sont la valorisation maximale de la chaleur produite et la prestation de services pour traitement de déchets. Cependant, malgré la mise en place de ce type de solution, la rentabilité reste très largement dépendante de l’octroi de subventions.